Depuis dix jours déjà, la grève se poursuit dans les services d'urgence à Paris.
L'AP-HP, qui a déjà fait des propositions, ne peut faire face seule à ce mouvement dont on peut craindre l'enlisement.
Le ministère de la Santé doit prendre ses responsabilités et reconnaître toute la spécificité des urgences à Paris, qu'il s'agisse :
- du nombre insuffisant de médecins à Paris et, surtout des insuffisances de la permanence des soins en amont des urgences;
-du rôle particulier et si décisif joué, à Paris, par les infirmières d'accueil et d'orientation au sein d'urgences engorgées;
-du nombre insuffisant de personnels soignants aux urgences;
- de la fréquence des agressions.
La Mairie de Paris doit, pour sa part, immédiatement engager un plan d'urgence pour faire tout ce qui n'a pas été fait jusqu'ici:
-il faut au moins doubler le nombre de logements sociaux réservés aux agents de l'AP-HP. Les infirmier(e)s et aides-soignant(e)s à Paris ont en effet des salaires qui ne leur permettent pas de se loger dans des conditions décentes à Paris. Le nombre de logements réservés (500 en 3 ans seulement) est terriblement insuffisant;
-la Ville de Paris doit jouer tout son rôle pour attirer de jeunes médecins à Paris et pour contribuer à désengorger les urgences en contribuant à la disponibilité d'une offre de soins le soir et le week-end : 6 maisons médicales de garde à Paris, ça n'est pas à la hauteur de l'enjeu.