Lutter contre les addictions, c’est toujours difficile. Et plus une société est violente, plus l’usage de drogues est violent. C’est ce qu’illustre la progression de la consommation de crack à Paris, dont plusieurs milliers de personnes sont victimes au péril de leur vie.
Pour être efficace, une politique de lutte contre les addictions nécessite tout à la fois :
-de la prévention
-de réduire les risques, pour éviter que la consommation de drogue mette la vie des personnes en danger
-une prise en charge médicale et du soin
-de la répression.
Ne pas tout entreprendre, et tout entreprendre de façon coordonnée, c’est non seulement laisser les victimes de la drogue à la dérive, mais c’est aussi laisser progresser la consommation et les trafics.
L’expérience de la "salle de shoot" à Paris est une catastrophe
L’expérience de la « salle de shoot » parisienne, dans l’enceinte de l’hôpital Lariboisière, est catastrophique.
Je ne mets pas en cause la bonne volonté des intervenants. Mais elle ne coche que la case « réduction des risques » :
-la prévention est inexistante ;
-il n’y a pas de prise en charge médicale et de soin systématique ;
-le trafic sévit autour de la salle de shoot, gangrénant tout le quartier, avec beaucoup d’insécurité et une vie impossible pour les riverains.
La lutte contre les additions à Paris est le paravent d’une tolérance implicite vis-à-vis du deal, qui laisse à l’abandon tant les toxicomanes que les Parisiens dans des quartiers entiers.
Avec les nouveaux projets de "lieu d'accueil et de repos" et de bus itinérant pour les usagers de crack, la Mairie de Paris s'obstine dans l'erreur
Anne Hidalgo et la Mairie de Paris envisagent la mise en place de salles de repos et d'un bus destinés aux usagers de crack, cette drogue si violente qui peut faire basculer des jeunes, en quelques mois seulement, dans des troubles neuropsychiatriques et cardiovasculaires très lourds.