Afin de réduire les risques d’exposition au plomb, l’action doit être guidée par des principes de transparence et de précaution. C’est d’ailleurs ce qu’ont rappelé la Ville de Paris, dans le point de situation effectué le 5 août 2019 et l’ARS, dans son avis sanitaire en date du 18 juillet 2019.
En complément, Marie-Claire Carrere-Gee, Conseillère de Paris formule les demandes et propositions suivantes :
- elle demande à la Maire de Paris Madame Anne Hidalgo, si elle n’envisage pas d’étendre à toute la Ville de Paris les mesures d'information et de précaution à destination de tous – habitants et touristes -concernant les comportements d’hygiène à adopter, pour les personnes, les espaces recevant du public et pour les logements[1];
- elle souhaiterait savoir si des prélèvements dans les espaces intérieurs et extérieurs de l’Hôtel Dieu, établissement susceptible d’accueillir enfants et femmes enceintes, ont été réalisés et quels en sont les résultats;
- dans un souci de plus grande clarté pour les Parisiens, elle propose qu'un point de situation hebdomadaire conjoint soit réalisé par l’ensemble des autorités compétentes dans la gestion de cette crise et dans la réalisation des prélèvements, Ville de Paris, ARS et Préfecture de police;
- elle demande à la ministre des Solidarités et de la Santé, Madame Agnès BUZYN, si elle a saisi en urgence le Haut Conseil de la Santé publique en vue notamment d’apprécier la pertinence du repère de 5000 microgrammes/m2 fixé en urgence par l’ARS Ile-de-France en l’absence de réglementation concernant le plomb sur la voie publique, rues et trottoirs[2]. En particulier, si le raisonnement de l’ARS tendant à se baser sur les quelques rares études existantes, diligentées par la DRAC, pour apprécier le « bruit de fond » de la présence du plomb dans l’espace parisien apparaît tout à fait pertinent pour isoler les conséquences spécifiques résultant de l’incendie de Notre-Dame, c’est la présence de plomb, non son origine (« bruit de fond », ou Notre-Dame, ou les deux) qui doit être considérée pour apprécier d'éventuels risques pour la santé publique;
- elle suggère enfin à la Maire de Paris Madame Anne Hidalgo et à la Préfecture de police, d’actualiser le Plan communal de sauvegarde pour inclure ce risque sanitaire particulier.
[1] Aux termes de l’article L.2512-13 du code général des collectivités territoriales tel qu’il résulte de la loi n° 2017-257 du 28 février 2017 relative au statut de Paris et à l’aménagement métropolitain, le Maire de Paris détient en effet les pouvoirs de police municipale en matière de salubrité sur la voie publique et de la salubrité des bâtiments à usage principal d’habitation et bâtiments à usage partiel ou total d’hébergement.
[2]L’article L. 1311-1 du code de la santé publique dispose que, « sans préjudice de l’application de l’application de législations spéciales et des pouvoirs reconnus aux autorités locales, des décrets en Conseil d’Etat, pris après consultation du Haut Conseil de la santé publique (…) fixent les règles générales d’hygiène et toutes autres mesures propres à préserver la santé de l’homme, notamment en matière (…) de salubrité des habitations, des agglomérations et de tous les milieux de vie de l’homme ».